Dubitative, elle fit remarquer :
« Mère-grand, que vous avez de grands bras !
- C’est pour mieux t’embrasser, ma petite, répondit le Loup, toujours en altérant sa voix.
- Mère-grand, que vous avez de grandes oreilles !
- C’est pour mieux écouter, mon enfant.
- Mère-grand, que vous avez de grandes dents.
- C’est pour mieux te dévorer ! »
Le Loup avait prononcé cette dernière phrase avec sa vraie voix, sur un ton empreint de méchanceté.
Devant le danger imminent, le Petit Chaperon rouge couru vers la porte afin de s’échapper. Mais une fois n’est pas coutume, le Loup fut plus rapide et croqua le Petit Chaperon rouge en un morceau. Le ventre du Loup était assez grand pour deux personnes et le Petit Chaperon rouge retrouva sa mamie, bienheureuse de ne plus être seule dans l’estomac du canidé.
Sa grand-mère la questionna sur sa présence :
« Mon enfant, pourquoi es-tu ici ?
- Je suis venue t’apporter ces galettes et ce petit pot de beurre », dit-elle en lui tendant le panier qu’elle tenait encore à la main.
Sa mamie, l’interrogea ensuite sur la présence du Loup. Elle ne comprenait pas pourquoi ce dernier était venu frapper à la porte de sa demeure.
Fautive, le Petit Chaperon rouge lui répondit qu’elle l’avait rencontré dans la forêt et qu’elle lui avait indiqué le chemin jusqu’à chez elle. La grand-mère du Petit Chaperon rouge la sermonna alors :
« Le loup a feint d’être gentil précisément pour te tendre un piège. Tu aurais dû te méfier de ce personnage que tu ne connaissais pas,
- Oh oui ! Dès que nous sortirons de ce ventre, je ferai très attention ! »
C’est ainsi que se termine le conte du Petit Chaperon rouge.
Et toi, tu aurais fait quoi à la place du Petit Chaperon rouge ? Tu penses que sa mamie a raison ?